Jeudi 10 décembre / Thursday December 10th 2020
09h00 (Paris Time)
Pr. Nicholas Thieberger
I recorded my parents talking about their lives. These recordings are on my computer and several hard disks or online servers. I want to be sure my children can listen to them sometime, and maybe later, their children can too. I can make lots of copies, and make sure the files are on a few different hard drives and online storage. But none of this ensures the files will be there in 10, 20, or 100 years. I’ve also recorded speakers of different languages from Australia and the Pacific. The content of my parents’ stories is important to me, just as the content of the recordings I have made could be important to the families of the people I recorded. But, while my parents were speaking a language with millions of speakers, these other languages I’ve recorded have far fewer speakers. Some have no remaining speakers, some have a few hundred or a few thousand.
I have become increasingly focused on how to make recordings like these accessible and secure into the future. Archival standards and systems exist and can be adopted, but, at least in Australia, no current institution had the responsibility of looking after this kind of material. In 2003, we set out to digitise tapes and to build the system needed to keep adding new tapes and making them accessible. At that time there were few language archives, but more have started since then.
Recordings made in the past, on wax cylinders, wire, tapes, film, CDs, DAT, and so on, now need to be found and digitised. In fact, it is currently a kind of detective job to locate the recordings we know were made in the past.
In this talk I will describe the collections we have located since 2003 in our work on the Pacific and Regional Archive for Digital Sources in Endangered Cultures (PARADISEC).
Version française :
Avant nous / devant nous le déluge: quelle voie prendre pour créer de meilleures archives, pour davantage de langues ?
J'ai enregistré mes parents parlant de leur vie. Ces enregistrements sont sur mon ordinateur et sur plusieurs disques durs ou serveurs en ligne. Je veux être sûr que mes enfants pourront les écouter un jour, et que peut-être plus tard, leurs enfants le pourront aussi. Je peux faire un certain nombre de copies et m'assurer que les fichiers sont enregistrés sur plusieurs disques durs différents et sont stockés en ligne. Mais rien de tout cela ne garantit que les fichiers seront là dans dix, vingt ou cent ans. J'ai également enregistré des locuteurs de différentes langues d'Australie et du Pacifique. Le contenu des histoires de mes parents est important pour moi, tout comme le contenu des enregistrements que j'ai faits pourrait être important pour les familles des personnes que j'ai enregistrées. Mais, alors que mes parents parlaient une langue qui a des millions de locuteurs, ces autres langues que j'ai enregistrées sont parlées par beaucoup moins de personnes. Certaines n'ont plus de locuteurs, certaines en ont quelques centaines ou quelques milliers. Au fil du temps, mon intérêt s'est de plus en plus concentré sur la manière de rendre ces enregistrements accessibles et sécurisés à l'avenir. Des normes et des systèmes d'archivage existent et peuvent être adoptés, mais, du moins en Australie, à l'époque, aucune institution n'avait la responsabilité de s'occuper de ce type de matériel. En 2003, nous avons entrepris de numériser les bandes et de mettre en place l'organisation nécessaire pour continuer à ajouter de nouveaux enregistrements et à les rendre accessibles. À cette époque, il y avait peu d'institutions spécialisées dans l'archivage linguistique, mais certaines se sont créées depuis. Il faut maintenant que les enregistrements réalisés dans le passé, sur des cylindres de cire, du fil d'acier, des bandes, des films, des CD, des DAT, etc., soient retrouvés et numérisés. C'est un véritable travail de détective, cette recherche visant à localiser des enregistrements dont nous savons qu'ils ont été effectués à une époque plus ancienne. Dans mon exposé, je décrirai ces collections que nous avons localisées depuis 2003 dans notre travail au sein de l'Archive Numérique Pacifique et Régionale des Cultures menacées (PARADISEC).
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