Jeudi 14 janvier / Thursday January 14th 2021
20h00 (Paris Time)
Pr. Stephen Houston
Many languages are "rare" because they are no longer spoken. Historical linguistics—the study of descendant languages—is one way of accessing them. But there are also ancient systems of graphs that record, to varying degree, the nuances of speech. Through decipherment, such graphs yield their secrets; by deep study, they reveal who made them and why. Yet, to some scholars, "writing" should be understood, not just as phonic records, a central concern of Western thought, but more inclusively. The emphasis should instead be on "graphic pluralism," enfolding all manner of graphic practices. This talk proposes a different view. Expanded interest in all marking systems energizes scholarship, but loose definitions also risk terminological confusion, to unclear benefit. Maya glyphs, a largely deciphered form of writing from pre-Columbian Mexico and Central America, offers a case for charting a middle ground. About 800 in number, these signs represent sound but also meaning, in ways best explored by attention to material form and the brimming evidence of playful invention. Here, to our instruction—perhaps to our delight—thrums a true revelry of graphs.
Version française : La fête des signes : langue et écriture mayas anciennes et pluralisme graphique
De nombreuses langues sont « rares » en ce qu’elles ne sont plus parlées. Un moyen d’accès à celles-ci est la linguistique historique, l'étude des langues qui en descendent. Mais il existe aussi des systèmes graphiques anciens qui enregistrent, à des degrés divers, les nuances de la parole. Par le déchiffrement, ces signes révèlent leurs secrets ; par une étude approfondie, ils révèlent qui les a fabriqués et pourquoi. Certains chercheurs, cependant, voudraient comprendre « l'écriture » non seulement comme enregistrement phonique, une préoccupation centrale de la pensée occidentale, mais de manière plus inclusive. L'accent devrait, selon eux, porter plutôt sur le « pluralisme graphique », englobant toutes sortes de pratiques graphiques. Cet exposé propose un point de vue différent. L'intérêt accru pour les systèmes de notation les plus divers dynamise la recherche, certes, mais des définitions vagues risquent également de provoquer une certaine confusion terminologique avec un gain incertain. Les glyphes mayas, une forme d'écriture largement déchiffrée du Mexique précolombien et d'Amérique centrale, permettent de définir un terrain d'entente. Au nombre d'environ 800, ces signes représentent le son mais aussi le sens, d'une manière qui est d’autant mieux explorée en faisant porter l’attention sur les formes matérielles et les témoignages d’une inventivité ludique débordante. Ici, pour notre instruction - et peut-être pour notre ravissement - résonne une véritable fête de signes.
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